Exposition Pierre VERGER
Pierre VERGER
Vision(s) d’une masculinité
Exposition de photographies en partenariat avec la Fondation Pierre Verger.
Tirages argentiques au sélénium
La galerie Alexandre Frédéric expose un ensemble de photographies sélectionnées dans les archives de la fondation Pierre Verger.
Des portraits d’hommes des années 1930-1950, soulevant différentes facettes d’une masculinité, qui s’éloignent d’un stéréotype classique.
Des hommes saisis dans des poses évoquant une gestuelle habituellement attribuée au registre féminin ou qui revendiquent leur identité/personnalité au sein du groupe.
C’est dans la manière absolument nouvelle de représenter l’Autre que se situe la modernité de Pierre verger dans les années 1930. Il change les codes de la représentation ethnologique en photographie en portant une vision sensible sur l’étranger tout en faisant jaillir une esthétique originale, par un cadrage instantané et souvent décentré. Ses photographies témoignent d’un sentiment de respect et d’une volonté de valoriser l’image de l’étranger qui contribuent pour une grande part à leur beauté.
Maria-Lucia Montes note dans ce sens l’importance de l’oeuvre de Pierre Verger dans la construction d’un regard sur l’Autre :
« Il est primordial de prendre ses distances par rapport à ce regard « euro-centriste » qui a toujours marqué cette représentation. C’est peut-être le photographe et l’ethnologue français pierre Verger qui a le plus contribué à ce renouvellement. Ses photos, aux États-Unis, au Brésil, en Afrique, comme en Asie font redécouvrir aux quatre coins du monde un homme noir qui n’est plus le fruit de l’imaginaire européen et acquiert toute la force de son humanité jusque-là ignorée ».
L’Autre Pierre Verger. La modernité du regard photographique dans les années 1930 Fabienne Maillard, Histoire de l'art, Année 2007, pp. 113-125
Lucia ADVERSE / Exposition de photographie contemporaine
Les courbes de l’univers
Curved Universe
EXPOSITION DE 5 PHOTOGRAPHIES
Lucia Averse naît au Brésil en 1967. Elle obtient un diplôme d’architecture d’intérieur en 1999. D’abord outil de sa profession, l’objectif devient vite objet d’expression artistique. En 2001 elle participe à sa première exposition à “Casa Cor Goias”, déjà en tant que photographe. En 2006, elle est diplômée de photographie à la Panamerican Art School de Sao Paulo.
Lucia Adverse was born in Brazil in 1967. In 1999, she graduated from Interior Design degree. At first, the camera was a tool for her design profession. It quickly became an object used to express herself. In 2001 she participated at her first exhibition in Brazil at “Casa Cor Goiás” already as a photographer. In 2006 she graduated in Photography at the Panamerican Art School of São Paulo.
Photographier l’architecture moderniste, c’est représenter une création humaine hors de la nature, abstraite, géométrique, une courbe, une ellipse. L’architecture d’Oscar Niemeyer présente la domination de la pensée sur la nature en démultipliant l’échelle. Les bâtiments atteignent des volumes et des dimensions encore jamais possible à l’époque (dôme du sénat de 50 mètre de diamètre). Photographier cette architecture, c’est habituellement rendre visible cette grandeur. Comparer la taille d’un homme au bâtiment.
Une critique récurrente de l’architecture moderniste est d’avoir oublier l’homme, en tant qu’individualité. De l’avoir perdu dans une utopie qui n’était pas à sa taille, une utopie futuriste d’une domination .
Pour Lucia Adverse, montrer l’architecture c’est quitter la perspective, la dimension, mais comment retrouver la séduction de la courbe d’Oscar Niemeyer. Pour elle, ce n’est plus dans l’architecture mais dans le paysage urbain, un paysage à taille humaine, plus quotidien, comme un terrain de sport, et non plus un palais présidentiel. Un revêtement de graviers, des poteaux d’aluminium, rejouent la poésie de la courbe, avec la même abstraction, la même force et la même séduction que l’architecture d’Oscar Niemeyer.
Rendre poétique l’architecture, c’est lui donner un nouvelle dimension - l’aplanir, elle est maintenant représentée en deux dimensions, en aplat de couleurs et de lignes. Elle quitte la perspective pour trouver un langage poétique et abstrait, à taille humaine.
Texte : Alexandre FRÉDÉRIC, 2021
Je ne suis séduit ni par les angles droits, ni par les lignes droites, dures et inflexibles crées par l’homme. Je suis séduit par les courbes libres et sensuelles que l’on trouve dans les montagnes de mon pays, dans le cours sinueux de ses rivières, dans les vagues de l’océan, dans le corps de la femme que l’on aime.
Oscar Niemeyer
OUVERTURE DE LA GALERIE : Joaquim TENREIRO / Modernisme BRESILIEN
JOAQUIM TENREIRO
MODERNISME BRESILIEN
Pour inaugurer la galerie, une sélection de plusieurs pièces rares ou uniques de Joaquim Tenreiro ; elles illustrent l’influence du modernisme européen réinterprété au travers du prisme brésilien.
Parmi ces pièces : Une chaise longue ondulante, en suspension, un buffet d’influence Charlotte Perriand en matériaux luxueux : palissandre, laiton et laque mate, une paire de fauteuils proches de certains de Jean Royère.
Sera également exposé le travail d’une photographe contemporaine brésilienne, Lucia Adverse. Une sélection de clichés intitulée Les courbes de l’Univers (2013), interprétation et hommage de l’oeuvre d’Oscar Niemeyer. L’occasion de questionner le regard sur l’architecture, son rapport à la ville.