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Lucia ADVERSE / Exposition de photographie contemporaine


Les courbes de l’univers
Curved Universe

EXPOSITION DE 5 PHOTOGRAPHIES

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Lucia Averse naît au Brésil en 1967. Elle obtient un diplôme d’architecture d’intérieur en 1999. D’abord outil de sa profession, l’objectif devient vite objet d’expression artistique. En 2001 elle participe à sa première exposition à “Casa Cor Goias”, déjà en tant que photographe. En 2006, elle est diplômée de photographie à la Panamerican Art School de Sao Paulo.

Lucia Adverse was born in Brazil in 1967. In 1999, she graduated from Interior Design degree. At first, the camera was a tool for her design profession. It quickly became an object used to express herself. In 2001 she participated at her first exhibition in Brazil at “Casa Cor Goiás” already as a photographer. In 2006 she graduated in Photography at the Panamerican Art School of São Paulo.

Palácio do Congresso Nacional, Brasília, 1960 Photographie : Marcel Gautherot, IMS

Palácio do Congresso Nacional, Brasília, 1960 Photographie : Marcel Gautherot, IMS

Photographier l’architecture moderniste, c’est représenter une création humaine hors de la nature, abstraite, géométrique, une courbe, une ellipse. L’architecture d’Oscar Niemeyer présente la domination de la pensée sur la nature en démultipliant l’échelle. Les bâtiments atteignent des volumes et des dimensions encore jamais possible à l’époque (dôme du sénat de 50 mètre de diamètre). Photographier cette architecture, c’est habituellement rendre visible cette grandeur. Comparer la taille d’un homme au bâtiment.

Une critique récurrente de l’architecture moderniste est d’avoir oublier l’homme, en tant qu’individualité. De l’avoir perdu dans une utopie qui n’était pas à sa taille, une utopie futuriste d’une domination .

Pour Lucia Adverse, montrer l’architecture c’est quitter la perspective, la dimension, mais comment retrouver la séduction de la courbe d’Oscar Niemeyer. Pour elle, ce n’est plus dans l’architecture mais dans le paysage urbain, un paysage à taille humaine, plus quotidien, comme un terrain de sport, et non plus un palais présidentiel. Un revêtement de graviers, des poteaux d’aluminium, rejouent la poésie de la courbe, avec la même abstraction, la même force et la même séduction que l’architecture d’Oscar Niemeyer.

Rendre poétique l’architecture, c’est lui donner un nouvelle dimension - l’aplanir, elle est maintenant représentée en deux dimensions, en aplat de couleurs et de lignes. Elle quitte la perspective pour trouver un langage poétique et abstrait, à taille humaine.

Texte : Alexandre FRÉDÉRIC, 2021

Église saint François d’Assise, Ensemble moderne de Pampulha, Oscar NIEMEYER, 1940

Église saint François d’Assise, Ensemble moderne de Pampulha, Oscar NIEMEYER, 1940

Je ne suis séduit ni par les angles droits, ni par les lignes droites, dures et inflexibles crées par l’homme. Je suis séduit par les courbes libres et sensuelles que l’on trouve dans les montagnes de mon pays, dans le cours sinueux de ses rivières, dans les vagues de l’océan, dans le corps de la femme que l’on aime.

Oscar Niemeyer

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4 septembre

OUVERTURE DE LA GALERIE : Joaquim TENREIRO / Modernisme BRESILIEN

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Exposition Pierre VERGER